Reprise à l’Institut !
En ce mois d’août, l’Institut Historique a pu recevoir la visite des Scholastiques de première année au cours de leur semaine d’orientation. Tous en avaient entendu parler ; mais peu pouvait visualiser ce qui s’y trouve comme ressources, et le travail qui s’y fait. Comme par hasard, l’un a exprimé un intérêt pour l’histoire. C’est notre prière qu’il y en ai d’autres. Le futur nous dira !
Pendant le mois de Juin, tous le Staff de l’Institut était dispersé, Jeff, Denis, et Philip au village et en famille pour un temps de repos mérité. A leur retour, ils ont reçu avec joie un groupe de 4 novices de la Province Jésuite d’Afrique de l’Est. Pour deux semaines, les jeunes Compagnons ont parachevé leur stage, juste avant de prononcer leurs premiers vœux ! Nous les souhaitons bonne continuation dans la Compagnie, espérant que puisse également croître en eux l’intérêt pour l’étude de l’Institut que nous légué Ignace et ses Premiers Compagnons.
Quant à moi, j’ai une deux sessions avec les tertiaires. Une, en ligne, avec nos Compagnons de Zinkwazi en Afrique du Sud, et une autre avec le troisième An de Bukavu. Entre exposés et conversations spirituelles, on grandit en connaissance intérieure de la Compagnie, et comme dans les Exercices, on l’aime davantage et désire davantage la servir. La session du Troisième An terminée, j’ai pu me refaire spirituellement dans ce beau centre de retraite dans la fraîcheur de cette presqu’île du Lac Kivu. Au moins une fois par jour, je m’asseyais aussi au bord du lac pour contempler, au loin, le noviciat de Cyangugu au Rwanda voisin, ce lien qui a nourri mes premiers pas dans la Compagnie il y a de cela 22 ans.
Parlant d’ailleurs du noviciat, et vous le constaterez dans ce numéro, pendant que j’y étais, notre vénéré Père Maître, André Bouillot, SJ, est retourné dans la maison du Père, après une vie passée au service de la Compagnie en Afrique, dont deux longs séjours au noviciat de Cyangugu comme Maître des novices. Dans notre communauté du Centre Spirituel Amani de Bukavu, ses anciens novices ont fait mémoire de ce saint homme avec beaucoup d’émotion, animés d’une profonde gratitude.
Des émotions, sans doute plus douloureuse au regard de son jeune âge, nous ont aussi habité lorsque nous apprîmes le décès du Frère Michel Taptué, SJ. Il a été pour ceux qui l’ont connu tout simplement « Un Grand Frère ». Il était presqu’impossible de s’ennuyer à ses côtés, et toute tentative d’ensommeillement se voyait interrompre par sa voix roque et une tape dans le dos, te secouant pour te remettre sur pied. Derrière ce corps plein de muscles, derrière cette force de la nature se cachait un homme très sensible, un cœur de mère, qui savait relever le
pauvre qui n’en pouvait plus, ramener le « microbe » orgueilleux à sa juste réalité, son insignifiance devant la profondeur, la hauteur, la largeur, et l’immensité de l’amour de Dieu. Comme beaucoup de Frères dans l’histoire de la Compagnie de Jésus, Michel était aussi un bâtisseur et un architecte dont les œuvres de Bafoussam à Yaoundé, de Kribi à Kigali, ou N’Djamena, resteront dans les mémoires. Le 16 juillet, la maladie a eu raison du Grand Frère. Que le Seigneur qu’il a aimé le reçoive, comme Bouillot, dans sa joie éternelle !
Entre-temps, le travail discret de l’Institut se poursuit, notamment dans le domaine de la recherche. Il est déjà programmé aussi, pour le 10 Septembre prochain, une rencontre entre les archivistes du JCAM. Nous nous réjouissons déjà d’avoir, dans ce numéro, une présentation de l’archive de la Province d’Afrique Centrale, et de retrouver le sourire familier du P. Anicet N’teba, SJ, notre bien-aimé collègue. Nous confions cette mission à vos prières, de même que nous continuons de compter sur votre soutien multiforme.
Bonne Fête de la Saint Ignace !
Jean Luc Enyegue, SJ
Directeur-JHIA